Historiquement, le 1er mai trouve ses racines dans les luttes (sanglantes) anarchistes du XIXe siècle, lorsqu’il s’agissait d’obtenir la journée de huit heures. Aujourd’hui, cette date représente bien plus qu’une revendication ouvrière. Elle devient aussi l’occasion d’une convergence des luttes des travailleurs et travailleuses pour dire non à un système qui exploite les individus et la planète.
La casse sociale : un projet politique à combattre
Comme chaque année, Action Justice Climat Paris a répondu à l’appel de la mobilisation du 1er mai, journée internationale des droits des travailleurs et travailleuses. Nous avons marché pour défendre nos droits face à un gouvernement néolibéral qui détruit méthodiquement notre système social, et pour affirmer l’urgence d’un changement radical.
Après la réforme des retraites promulguée l’année dernière, le gouvernement continue son offensive antisociale. En avril 2024 , Gabriel Attal annonçait vouloir s’attaquer à l’assurance-chômage : réduction de la durée d’indemnisation, augmentation du temps de travail nécessaire pour y avoir droit. Ces réformes sont un nouvel épisode dans l’entreprise de démantèlement de nos acquis sociaux. Pourtant, les défaillances du système sont structurelles : le plein emploi n’est qu’une utopie dans un marché où le nombre de postes disponibles est bien inférieur au nombre de demandeur·euses d’emploi.
Les conditions de travail, elles aussi, se dégradent. Emplois précaires, affaiblissement des syndicats, dégradation de la santé au travail : nous sommes confronté.e.s à un système qui broie. La France est championne de la mortalité au travail dans l’Union européenne, et les chantiers des JO en sont une illustration tragique, avec plus de 180 accidents dont 31 graves.
Pour un autre rapport au travail
Face à cette destruction méthodique de notre système social, nous savons intimement qu’il est temps de repenser notre rapport au travail. Nous ne voulons plus d’un modèle où la valeur d’un individu est réduite à sa productivité économique. Réduire le temps de travail, c’est redonner du temps pour se reposer, s’engager, tisser des liens sociaux et protéger notre environnement.
Nous ne voulons plus d’une société où le travail définit notre valeur. Notre vie est trop précieuse pour être sacrifiée au profit d’un capitalisme qui détruit tout sur son passage, écosystèmes humains et non-humains.
Agir pour le changement
Nous n’avons pas d’autre choix que de reprendre le pouvoir, de renverser le rapport de force et de défendre coûte que coûte nos droits face à la brutalité d’un gouvernement néolibéral. Cette lutte est essentielle, vitale. Nous continuerons de marcher, de lutter, et de construire un monde plus juste. Le 1er mai est un rappel puissant : le changement est entre nos mains, et il est urgent.
Un autre système est possible. Agissons ensemble.
